jeudi 14 février 2019

344. Alain Duault 2. Citations : Nicolas Chopin

Quelques citations du livre d’Alain Duault consacré à Chopin : Nicolas Chopin


Classement : biographies ; Frédéric Chopin


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Bibliographie

Table des Matières : vue d’ensemble
Première partie :Aperçus historiques (Pologne et relations franco-polonaises)
Deuxième partie :Frédéric Chopin, questions biographiques
Troisième partie :La nationalité de Frédéric Chopin, notamment :
Le statut de Frédéric Chopin quant à la nationalité
Le statut de Nicolas Chopin quant à la nationalité

Index des personnes citées dans le blog


Ceci est la suite de la page Alain Duault biographe de Chopin, dans laquelle je présente l’auteur et l’ouvrage.

Référence
*Alain Duault, Frédéric Chopin, Arles, Actes Sud, collection « Classica », 2004

Citations (Chapitre 1 Les origines)
Pages 11-12
« […] François Chopin* se fixe à partir de 1769 à Marainville, un village de Lorraine édifié en demi-cercle autour d’un château Renaissance qui appartient alors au comte de Rutant*, chambellan du roi Stanislas Leszczynski. Il habite une maison modeste […] avec sa jeune femme, Marguerite Deflin, dont il aura trois enfants, un fils et deux filles. Il deviendra même syndic de la ville. Le destin commence là à tracer ses lignes, Marainville étant alors liée à la Pologne. Car en 1736, contraint d’abdiquer, le roi Stanislas Leszczynski* a obtenu de son gendre, Louis XV, roi de France, marié à Marie Leszczynska, le duché de Lorraine […]. »
Notes
*François Chopin : grand-père paternel de Frédéric. Voir la pagLes familles Chopin de Lorraine et de Pologne  
*comte de Rutant : voir la page Charles Joseph de Rutant, comte de Marainville 
*le roi Stanislas Leszczynski : roi de Pologne de 1704 à 1709, réélu en 1733, mais sans suite. Voir la page La dynastie saxonne et Stanislas Leszczynski  

Pages 12-13
« Du chambellan de Stanislas Leszczynski, le château de Marainville passe ensuite aux mains d’un autre aristocrate polonais, le comte Michel Pac, qui en confie l’administration à son intendant, Jan Adam Weydlich. Et c’est là que le destin frappe une deuxième fois : le fils de François Chopin, Nicolas, né le 15 avril 1771, a près de neuf ans quand Weydlich arrive à Marainville. C’est un enfant qui se distingue par une vive intelligence et une grande sensibilité, attirant l’attention de Weydlich et le conduisant à s’intéresser personnellement à son éducation. Grâce à son appui, le jeune Nicolas va suivre à Nancy des cours d’enseignement général et de comptabilité, ainsi que de musique. Sans doute Weydlich songe-t-il à en faire son employé. » […]

Page 13
« Le tournant se situe en 1785, quand le comte Pac décide de vendre Marainville : Nicolas Chopin comprend que cela signifie le retour des Weydlich en Pologne et l’abandon de tout espoir d’avancement social et intellectuel. Il réfléchit quelques mois et, en 1787, décide seul, sans même chercher l’accord de son père, de partir pour la Pologne. »

Page 13-14
« A son arrivée à Varsovie, il se confie aux bons soins de Weydlich, qui le fait employer par le comte Pac, dans quelques-uns des domaines qu’il possède en Pologne. Puis on le retrouve comptable dans une manufacture de tabac dirigée par un Français. Il écrit plusieurs lettres à ses parents, sans réponse : ceux-ci ont-ils renié le fils ingrat ? Ou bien ses deux sœurs ont-elles fait en sorte qu’on le croie mort afin de l’écarter définitivement de la succession (d’ailleurs, à la mort du père, l’héritage n’a effectivement été partagé qu’entre les deux sœurs) ? Toujours est-il que les liens familiaux sont rompus. Les liens nationaux le sont aussi du fait de la Révolution qui ensanglante la France et, vue de l’étranger, suscite plutôt chez le jeune Nicolas des réflexes de peur. Non, décidément, il n’a guère envie de retourner en France. »

Page 14
« Mais la situation en Pologne est, elle aussi, révolutionnaire : Nicolas assiste en 1791 à la proclamation de la Constitution qui doit symboliser la renaissance et l’indépendance nationales ; le roi soutient le projet, mais la Pologne est soumise à la subordination de la Russie. Catherine II ne supporte pas cette velléité de liberté et intervient militairement. Pour défendre la Constitution contre les occupants, une insurrection nationale menée par Tadeusz Kosciuszko réunit des milliers de Polonais… et Nicolas Chopin, qui s’engage aux côtés des patriotes. Au bout de quelques mois de combat, il est même promu capitaine. Hélas, la jeune armée polonaise ne tient pas le choc face à la puissance de l’armée russe, à laquelle s’est alliée l’armée prussienne. L’écrasement de la rébellion est le prélude au dépeçage de la Pologne, partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. »

Page 14-15
« Le jeune capitaine Chopin a été légèrement blessé durant les combats ; la manufacture de tabac où il travaillait a fermé ses portes et son propriétaire est rentré en France. Nicolas Chopin y songe lui aussi ; il retient même une place dans la diligence – mais une crise d’asthme l’empêche de partir. Manifestation psychosomatique ? Quelques mois plus tard, quand il sera encore question de partir, c’est une nouvelle maladie qui l’en empêchera… »

Page 15
« En fait, Nicolas Chopin n’a sans doute guère envie de retourner dans son pays natal : il s’est assimilé à la Pologne, il a d’ailleurs troqué son prénom contre celui de Mikołaj, il découvre avec passion la littérature polonaise – tout en continuant à cultiver son amour pour la culture française. Il a toutes les qualités requises pour faire un bon précepteur. Et comme, grâce aux relations qu’il a conservées avec la famille Pac, il a pu s’introduire dans les salons de l’aristocratie polonaise, il est bientôt engagé par la comtesse Laczynska pour s’occuper de ses quatre enfants, deux garçons et deux filles – dont la plus jeune, Maria, passera dans l’histoire quelques années plus tard sous le nom de Marie Walewska, le grand amour de Napoléon. »

Page 15-16
« […] en 1802 une amie de la comtesse Laczynska, la comtesse Skarbek, qui a entendu vanter les talents pédagogiques de Mikołaj Chopin, souhaite engager le jeune précepteur pour ses cinq enfants – en particulier pour son fils aîné, Fryderyk. La comtesse Laczynska cède au désir de son amie et Mikołaj Chopin se retrouve donc dans le domaine de Zelazowa Wola, à quelque cinquante kilomètres de Varsovie – où l’attendent les enfants de la comtesse Skarbek… et la jeune intendante, cousine éloignée de la comtesse, Justyna Krzyzanowska. Elle a vingt ans, les yeux bleus, elle joue du piano et chante avec une agréable voix de soprano, Mikołaj joue du violon et de la flûte. L’intermède de musique de chambre se prolonge près de quatre ans et le mariage est célébré le 2 juin 1806 : Mikołaj a trente-cinq ans, Justyna vingt-quatre. » […]

Page 16
« Le premier fruit de cette union harmonieuse naît en avril de l’année suivante : c’est une fille, Ludwika. […], le 1er mars 1810, […] Justyna donne le jour à un garçon. En l’honneur du fils aîné des Skarbek, qui sera son parrain, l’enfant est prénommé Fryderyk. »

Notes et commentaires
A venir



Création : 14 janvier 2019
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Sur Frédéric Chopin Questions historiques et biographiques
Page : 344. Alain Duault 2. Citations : Nicolas Chopin
Lien : https://surfredericchopin.blogspot.com/2019/02/alain-duault-2-citations-nicolas-chopin.html






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