Classement :
biographies ; Frédéric Chopin
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Table des Matières : vue d’ensemble
Première partie :Aperçus historiques (Pologne et relations franco-polonaises)
Deuxième partie :Frédéric Chopin, questions biographiques
Troisième partie :La nationalité de Frédéric Chopin, notamment :
Le statut de Frédéric Chopin quant à la nationalité
Le statut de Nicolas Chopin quant à la nationalité
Index des personnes citées dans le blog
Ceci est la suite de la page Alain Duault biographe de Chopin, dans laquelle je présente l’auteur et l’ouvrage.
Référence
*Alain
Duault, Frédéric Chopin, Arles, Actes Sud, collection
« Classica », 2004
Citations
(Chapitre 1 Les origines)
Pages
11-12
« […]
François Chopin* se fixe à partir de 1769 à Marainville, un village de Lorraine
édifié en demi-cercle autour d’un château Renaissance qui appartient alors au
comte de Rutant*, chambellan du roi Stanislas Leszczynski. Il habite une maison
modeste […] avec sa jeune femme, Marguerite Deflin, dont il aura trois enfants,
un fils et deux filles. Il deviendra même syndic de la ville. Le destin
commence là à tracer ses lignes, Marainville étant alors liée à la Pologne. Car
en 1736, contraint d’abdiquer, le roi Stanislas Leszczynski* a obtenu de son gendre,
Louis XV, roi de France, marié à Marie Leszczynska, le duché de Lorraine
[…]. »
Notes
*François Chopin : grand-père paternel de Frédéric. Voir la page Les familles Chopin de Lorraine et de Pologne
*comte de Rutant : voir la page Charles
Joseph de Rutant, comte de Marainville
Notes
*François Chopin : grand-père paternel de Frédéric. Voir la page Les familles Chopin de Lorraine et de Pologne
*le roi Stanislas Leszczynski : roi de Pologne de 1704 à 1709, réélu en 1733, mais sans suite. Voir la page La
dynastie saxonne et Stanislas Leszczynski
Pages
12-13
« Du
chambellan de Stanislas Leszczynski, le château de Marainville passe ensuite
aux mains d’un autre aristocrate polonais, le comte Michel Pac, qui en confie
l’administration à son intendant, Jan Adam Weydlich. Et c’est là que le destin
frappe une deuxième fois : le fils de François Chopin, Nicolas, né le 15
avril 1771, a près de neuf ans quand Weydlich arrive à Marainville. C’est un
enfant qui se distingue par une vive intelligence et une grande sensibilité,
attirant l’attention de Weydlich et le conduisant à s’intéresser
personnellement à son éducation. Grâce à son appui, le jeune Nicolas va suivre
à Nancy des cours d’enseignement général et de comptabilité, ainsi que de
musique. Sans doute Weydlich songe-t-il à en faire son employé. » […]
Page 13
« Le
tournant se situe en 1785, quand le comte Pac décide de vendre
Marainville : Nicolas Chopin comprend que cela signifie le retour des
Weydlich en Pologne et l’abandon de tout espoir d’avancement social et
intellectuel. Il réfléchit quelques mois et, en 1787, décide seul, sans même
chercher l’accord de son père, de partir pour la Pologne. »
Page
13-14
« A
son arrivée à Varsovie, il se confie aux bons soins de Weydlich, qui le fait
employer par le comte Pac, dans quelques-uns des domaines qu’il possède en
Pologne. Puis on le retrouve comptable dans une manufacture de tabac dirigée
par un Français. Il écrit plusieurs lettres à ses parents, sans réponse :
ceux-ci ont-ils renié le fils ingrat ? Ou bien ses deux sœurs ont-elles
fait en sorte qu’on le croie mort afin de l’écarter définitivement de la
succession (d’ailleurs, à la mort du père, l’héritage n’a effectivement été
partagé qu’entre les deux sœurs) ? Toujours est-il que les liens familiaux
sont rompus. Les liens nationaux le sont aussi du fait de la Révolution qui
ensanglante la France et, vue de l’étranger, suscite plutôt chez le jeune
Nicolas des réflexes de peur. Non, décidément, il n’a guère envie de retourner
en France. »
Page 14
« Mais
la situation en Pologne est, elle aussi, révolutionnaire : Nicolas assiste
en 1791 à la proclamation de la Constitution qui doit symboliser la renaissance
et l’indépendance nationales ; le roi soutient le projet, mais la Pologne
est soumise à la subordination de la Russie. Catherine II ne supporte pas cette
velléité de liberté et intervient militairement. Pour défendre la Constitution
contre les occupants, une insurrection nationale menée par Tadeusz Kosciuszko
réunit des milliers de Polonais… et Nicolas Chopin, qui s’engage aux côtés des
patriotes. Au bout de quelques mois de combat, il est même promu capitaine.
Hélas, la jeune armée polonaise ne tient pas le choc face à la puissance de
l’armée russe, à laquelle s’est alliée l’armée prussienne. L’écrasement de la
rébellion est le prélude au dépeçage de la Pologne, partagée entre la Russie,
la Prusse et l’Autriche. »
Page
14-15
« Le
jeune capitaine Chopin a été légèrement blessé durant les combats ; la
manufacture de tabac où il travaillait a fermé ses portes et son propriétaire
est rentré en France. Nicolas Chopin y songe lui aussi ; il retient même
une place dans la diligence – mais une crise d’asthme l’empêche de partir.
Manifestation psychosomatique ? Quelques mois plus tard, quand il sera
encore question de partir, c’est une nouvelle maladie qui l’en empêchera… »
Page 15
« En
fait, Nicolas Chopin n’a sans doute guère envie de retourner dans son pays
natal : il s’est assimilé à la Pologne, il a d’ailleurs troqué son prénom
contre celui de Mikołaj, il découvre avec passion la littérature polonaise –
tout en continuant à cultiver son amour pour la culture française. Il a toutes
les qualités requises pour faire un bon précepteur. Et comme, grâce aux
relations qu’il a conservées avec la famille Pac, il a pu s’introduire dans les
salons de l’aristocratie polonaise, il est bientôt engagé par la comtesse
Laczynska pour s’occuper de ses quatre enfants, deux garçons et deux filles –
dont la plus jeune, Maria, passera dans l’histoire quelques années plus tard
sous le nom de Marie Walewska, le grand amour de Napoléon. »
Page
15-16
« […]
en 1802 une amie de la comtesse Laczynska, la comtesse Skarbek, qui a entendu
vanter les talents pédagogiques de Mikołaj Chopin, souhaite engager le jeune
précepteur pour ses cinq enfants – en particulier pour son fils aîné, Fryderyk.
La comtesse Laczynska cède au désir de son amie et Mikołaj Chopin se retrouve
donc dans le domaine de Zelazowa Wola, à quelque cinquante kilomètres de
Varsovie – où l’attendent les enfants de la comtesse Skarbek… et la jeune
intendante, cousine éloignée de la comtesse, Justyna Krzyzanowska. Elle a vingt
ans, les yeux bleus, elle joue du piano et chante avec une agréable voix de
soprano, Mikołaj joue du violon et de la flûte. L’intermède de musique de
chambre se prolonge près de quatre ans et le mariage est célébré le 2 juin
1806 : Mikołaj a trente-cinq ans, Justyna vingt-quatre. » […]
Page 16
« Le
premier fruit de cette union harmonieuse naît en avril de l’année suivante :
c’est une fille, Ludwika. […], le 1er mars 1810, […] Justyna donne
le jour à un garçon. En l’honneur du fils aîné des Skarbek, qui sera son
parrain, l’enfant est prénommé Fryderyk. »
Notes et commentaires
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Création : 14 janvier 2019
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Sur Frédéric Chopin Questions historiques et biographiques
Page : 344. Alain Duault 2. Citations : Nicolas Chopin
Lien : https://surfredericchopin.blogspot.com/2019/02/alain-duault-2-citations-nicolas-chopin.html
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