Quelques informations sur l’histoire de la Pologne au XVIIIème siècle et le parcours de Stanislas Leszczynski
Classement : histoire ; Pologne ; Suède ; Stanislas Leszczynski
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Table des matières : vue d’ensemble
1) Aperçus historiques (Pologne et relations franco-polonaises)
2) Frédéric Chopin, questions biographiques
3) La nationalité de Frédéric Chopin, notamment :
>>>Le statut de Frédéric Chopin quant à la nationalité
>>>Le statut de Nicolas Chopin quant à la nationalité
Index des personnes citées dans le blog
Ceci est un
complément de la page La
dynastie saxonne et Stanislas Leszczynski (1697-1763) et la suite des pages
*Stanislas
Leszczynski de 1697 à 1709, dans laquelle sont indiqués quelques éléments
biographiques essentiels et le déroulement de son premier règne comme roi de
Pologne sous la protection du roi de Suède Charles XII.
En 1709, Charles
XII est vaincu par l’armée russe à Poltava et se réfugie dans l’Empire
ottoman, à Bender (Moldavie) ; Stanislas est contraint à l’exil.
Source
*Anne
Muratori-Philip, Le Roi Stanislas,
Paris, Fayard, 2000 (référence AMP)
Début de l’exil (1709-1714)
Stettin et Stockholm (1709-1713)
Stettin et Stockholm (1709-1713)
Il
part d’abord à Stettin, en Poméranie suédoise, puis est obligé de se mettre en
lieu plus sûr, à Stockholm.
En décembre 1712, Stanislas et Auguste II concluent un accord (traité de Ribnitz : Stanislas renonce au trône polonais), mais il doit obtenir l’aval de Charles XII, aussi quitte-t-il la Suède sous une fausse identité, dans un petit groupe (baron de Spaar, Michel Tarlo, colonel Adam Smigielski, Gottlieb Biber).
Bender (1713-1714)
En décembre 1712, Stanislas et Auguste II concluent un accord (traité de Ribnitz : Stanislas renonce au trône polonais), mais il doit obtenir l’aval de Charles XII, aussi quitte-t-il la Suède sous une fausse identité, dans un petit groupe (baron de Spaar, Michel Tarlo, colonel Adam Smigielski, Gottlieb Biber).
Bender (1713-1714)
Il parvient à atteindre Bender, où il se retrouve placé en semi-liberté, Charles XII ayant à cette époque été mis en résidence surveillée à Andrinople (Edirne), à 400 km au sud.
La libération et le
voyage vers Deux-Ponts (1714)
En 1714, des tractations peuvent avoir lieu entre eux ; Charles refuse que Stanislas renonce au trône
polonais, et lui propose, en attendant le rétablissement de la situation, d'aller séjourner dans son duché de Deux-Ponts (Zweibrücken), près de
Sarrebruck.
Il
part (de nouveau sous fausse identité) avec les comtes Urbanowicz, Telemski et
Krzyszpin, groupe rejoint en cours de route par Stanislas Poniatowski et Michel
Tarlo, porteurs de documents émis par Charles XII pour ses fonctionnaires du duché.
Stanislas traverse l’Autriche, puis l’Allemagne, et arrive à Deux-Ponts en juillet 1714.
Stanislas traverse l’Autriche, puis l’Allemagne, et arrive à Deux-Ponts en juillet 1714.
Le séjour à Deux-Ponts
(1714-1719)
Il
est rejoint par sa mère, son épouse et ses filles (et leur suite) en octobre.
Il
bénéficie de la protection d’une garde suédoise de 400 hommes et de revenus
plus ou moins réguliers. Il fait notamment construire le palais
« Tschifflik » à Contwig..
Noter aussi qu’il est constamment menacé par des menées venant de la cour
d’Auguste II (notamment le complot Lacroix en août 1717).
C’est
à Deux-Ponts que décède sa fille Anne.
À
la mort de Charles XII (30 novembre 1718), le duché échoit à un cousin (Gustave
Samuel Léopold de Palatinat-Deux-Ponts, 1670-1731) et Stanislas se retrouve en
situation précaire.
Suite
à une négociation avec le Régent menée par Constantin Meszek, il est autorisé à
s’installer en Alsace.
Le séjour à Wissembourg (1719-1725)
Il
choisit la petite ville de Wissembourg, à 30 km au sud-est de Deux-Ponts, où il
va vivre relativement modestement à partir de mars 1719.
La famille Leszczynski est hébergée dans une demeure de la ville, dite « Maison Weber », par la suite « palais Stanislas » (actuellement : hôpital Stanislas, 7 rue Stanislas). Il obtient des subsides du Régent, puis en 1720, le roi de Suède (Frédéric 1er, époux de la sœur de Charles XII) lui assigne une pension (ou un secours) de 150 000 livres payables par la France au compte de la Suède.
L’entourage de la famille comprend alors (AMP62)
*Stanislas Constantin de Meszek (1657-1747), ami de Stanislas
*Michel Tarlo (1677-1727), ami de Stanislas
*Gottlieb Biber, secrétaire
*Mme de Linange (comtesse von Leiningen), Polonaise mariée à un Allemand, dame d’honneur de Catherine
*Mlle de Vaudigny, demoiselle d’honneur de Marie
*Mlle Rindel, demoiselle d’honneur de Marie
*le père Golomski, jésuite, prédicateur et confesseur de la maison du roi
*le père Jean Radominski (1687-1756), jésuite, confesseur de Catherine Opalinska
*l’abbé Labiszewski (????-1748), confesseur de Marie Leszczynska;
[l'auteur ne cite pas de personnes attachées à la mère de Stanislas]
Pas d'événements familiaux durant cette période, mais on peut noter la mort du cardinal Dubois (10 août 1723), puis du Régent (2 décembre 1723), remplacé par le duc de Bourbon (Louis de Bourbon-Condé, 1692-1740). Stanislas envisage alors un mariage de Marie avec celui-ci et cherche à entrer en relation avec lui par l'intermédiaire du chevalier de Vauchoux (Claude-François Noirot, 1675-????), officier d'un régiment stationné dans la région.
La famille Leszczynski est hébergée dans une demeure de la ville, dite « Maison Weber », par la suite « palais Stanislas » (actuellement : hôpital Stanislas, 7 rue Stanislas). Il obtient des subsides du Régent, puis en 1720, le roi de Suède (Frédéric 1er, époux de la sœur de Charles XII) lui assigne une pension (ou un secours) de 150 000 livres payables par la France au compte de la Suède.
L’entourage de la famille comprend alors (AMP62)
*Stanislas Constantin de Meszek (1657-1747), ami de Stanislas
*Michel Tarlo (1677-1727), ami de Stanislas
*Gottlieb Biber, secrétaire
*Mme de Linange (comtesse von Leiningen), Polonaise mariée à un Allemand, dame d’honneur de Catherine
*Mlle de Vaudigny, demoiselle d’honneur de Marie
*Mlle Rindel, demoiselle d’honneur de Marie
*le père Golomski, jésuite, prédicateur et confesseur de la maison du roi
*le père Jean Radominski (1687-1756), jésuite, confesseur de Catherine Opalinska
*l’abbé Labiszewski (????-1748), confesseur de Marie Leszczynska;
[l'auteur ne cite pas de personnes attachées à la mère de Stanislas]
Pas d'événements familiaux durant cette période, mais on peut noter la mort du cardinal Dubois (10 août 1723), puis du Régent (2 décembre 1723), remplacé par le duc de Bourbon (Louis de Bourbon-Condé, 1692-1740). Stanislas envisage alors un mariage de Marie avec celui-ci et cherche à entrer en relation avec lui par l'intermédiaire du chevalier de Vauchoux (Claude-François Noirot, 1675-????), officier d'un régiment stationné dans la région.
Le mariage royal de
Marie (1725)
Cette
période prend fin de façon imprévisible lorsque Marie Leszczynska est choisie
comme épouse pour Louis XV. Cela résulte de la volonté du duc de Bourbon de barrer la route du trône au duc d’Orléans (le
fils du Régent, Louis, 1703-1752), et pour cela décide de marier rapidement
Louis XV ; pour des raisons diverses, le choix se porte sur la fille de
Stanislas (mars 1725), bien qu’elle soit d’un rang inférieur à celui de Louis
XV (mais elle est nettement plus âgée et en mesure d'avoir rapidement des enfants).
Le
contrat est signé le 10 août à Versailles, Michel Tarlo représentant Stanislas.
Un mariage par procuration a lieu à Strasbourg le 15 août (Louis XV est
représenté par le duc d’Orléans) afin que Marie devienne reine de France avant de faire le voyage vers Paris ; la cérémonie définitive a lieu le 5 septembre 1725
à Fontainebleau (en l’absence de
Stanislas et de son épouse qui n’ont pas été conviés).
Deux personnalités nouvelles dans l'entourage des Leszczynski durant cette période : le chevalier de Vauchoux qui est envoyé comme représentant de Louis XV (et du duc de Bourbon) auprès de Stanislas après l'annonce publique du futur mariage ; Jean-Baptiste de la Curne de Sainte-Palaye (1697-1781), homme de lettres, chargé d'assister le chevalier. Après le mariage, le chevalier suit Marie Leszczynska (il est remplacé par François Chaillou de Jonville (????), diplomate), tandis que Sainte-Palaye reste avec Stanislas jusqu'à Chambord.
Le séjour à Chambord
(1725-1733)
Stanislas est en effet invité à choisir une nouvelle résidence en France : il décide
de s’installer au château de Chambord,
où il va passer 8 ans.
Le départ de Wissembourg a lieu le 22 septembre. Les 15 et 16 octobre, il est reçu par Louis XV et Marie qui séjournent à Fontainebleau.
A Chambord (non habité depuis 1685), seulement une partie du premier étage est réaménagée, ainsi que la chapelle (AMP85).
L'entourage
*Sainte-Palaye, qui n'a plus de travail au titre de sa mission, rentre à Paris en 1726 poursuivre ses propres travaux historiques, tout en restant en contact avec Stanislas.
Evénements personnels
Cette période est marquée par
*le décès de la mère de Stanislas, Anna Jablonowska (1660-1727)
*le décès de Michel Tarlo (1677-1727)
*la naissance des premiers enfants de Marie et de Louis XV : les jumelles Elisabeth et Henriette (1727), Marie-Louise (1728-1733), Louis, dauphin (1729), Philippe (1730-1733), Adélaïde (1732) et Victoire (1733).
Evénements politiques
*1725-1731 : restructuration des alliances en Europe
Il marque un changement notable pour la France du système diplomatique européen : après la Quadruple Alliance (traité de Londres, 2 août 1718) entre l'Autriche, le Royaume-Uni, la France et les Provinces-Unies contre l'Espagne, un premier changement est intervenue en 1725 : l'alliance entre l'Autriche et l'Espagne (traité de Vienne, 30 avril 1725), suivie d'une alliance entre la France, le Royaume-Uni et la Prusse (traité de Herrenhausen ou de Hanovre, 3 septembre 1725), d'où un conflit (limité) entre le Royaume-Uni et l'Espagne (1727-1729), qui s'achève par le traité de Séville (9 novembre 1729).
Cette situation est remise en cause par le traité de Vienne (16 mars 1731) par l'Autriche, le Royaume-Uni et les Provinces-Unies, rejoints par l'Espagne (22 juillet). Une clause essentielle est la reconnaissance par le Royaume-Uni de la Pragmatique Sanction de 1713 (garantie pour l'archiduchesse Marie-Thérèse de succéder à son père Charles VI).
*1732 : le traité des Trois Aigles noirs
A l'approche du décès du roi de Pologne Auguste II, la Russie, l’Autriche et la Prusse signent des traités (17 septembre, entre la Russie et l’Autriche, 13 décembre entre les précédents et la Prusse, d’où les dénominations de « traité des trois aigles noirs » et « traité de Berlin »), où ils s'accordent pour exclure de la succession aussi bien le fils du roi Frédéric Auguste de Saxe que Stanislas Leszczynski.
Le départ de Wissembourg a lieu le 22 septembre. Les 15 et 16 octobre, il est reçu par Louis XV et Marie qui séjournent à Fontainebleau.
A Chambord (non habité depuis 1685), seulement une partie du premier étage est réaménagée, ainsi que la chapelle (AMP85).
L'entourage
*Sainte-Palaye, qui n'a plus de travail au titre de sa mission, rentre à Paris en 1726 poursuivre ses propres travaux historiques, tout en restant en contact avec Stanislas.
Evénements personnels
Cette période est marquée par
*le décès de la mère de Stanislas, Anna Jablonowska (1660-1727)
*le décès de Michel Tarlo (1677-1727)
*la naissance des premiers enfants de Marie et de Louis XV : les jumelles Elisabeth et Henriette (1727), Marie-Louise (1728-1733), Louis, dauphin (1729), Philippe (1730-1733), Adélaïde (1732) et Victoire (1733).
Evénements politiques
*1725-1731 : restructuration des alliances en Europe
Il marque un changement notable pour la France du système diplomatique européen : après la Quadruple Alliance (traité de Londres, 2 août 1718) entre l'Autriche, le Royaume-Uni, la France et les Provinces-Unies contre l'Espagne, un premier changement est intervenue en 1725 : l'alliance entre l'Autriche et l'Espagne (traité de Vienne, 30 avril 1725), suivie d'une alliance entre la France, le Royaume-Uni et la Prusse (traité de Herrenhausen ou de Hanovre, 3 septembre 1725), d'où un conflit (limité) entre le Royaume-Uni et l'Espagne (1727-1729), qui s'achève par le traité de Séville (9 novembre 1729).
Cette situation est remise en cause par le traité de Vienne (16 mars 1731) par l'Autriche, le Royaume-Uni et les Provinces-Unies, rejoints par l'Espagne (22 juillet). Une clause essentielle est la reconnaissance par le Royaume-Uni de la Pragmatique Sanction de 1713 (garantie pour l'archiduchesse Marie-Thérèse de succéder à son père Charles VI).
*1732 : le traité des Trois Aigles noirs
A l'approche du décès du roi de Pologne Auguste II, la Russie, l’Autriche et la Prusse signent des traités (17 septembre, entre la Russie et l’Autriche, 13 décembre entre les précédents et la Prusse, d’où les dénominations de « traité des trois aigles noirs » et « traité de Berlin »), où ils s'accordent pour exclure de la succession aussi bien le fils du roi Frédéric Auguste de Saxe que Stanislas Leszczynski.
À suivre
Création : 21 mars 2020
Mise à jour : 8 avril 2020 (diplomatie européenne des années 1725-1731)
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Sur Frédéric Chopin Questions historiques et biographiques
Page : 355. Stanislas Leszczynski de 1709 à 1733
Lien : https://surfredericchopin.blogspot.com/2020/03/stanislas-leszczynski-de-1709-1733.html
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