samedi 9 juin 2018

333. Alexandrine de Moriolles 2. Textes

Quelques informations sur Alexandrine de Moriolles, amie d’enfance de Chopin


Classement : amis de Chopin


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Bibliographie

Table des Matières : vue d’ensemble
Première partie :Aperçus historiques (Pologne et relations franco-polonaises)
Deuxième partie :Frédéric Chopin, questions biographiques
Troisième partie :La nationalité de Frédéric Chopin, notamment :
Le statut de Frédéric Chopin quant à la nationalité
Le statut de Nicolas Chopin quant à la nationalité

Index des personnes citées dans le blog


Ceci est la suite de la page :
*A propos d'Alexandrine de Moriolles, dans laquelle je cite plusieurs textes relatifs à cette personnalité.
Ainsi que des pages :
*Alexandre de Moriolles 2. Biographie, dans lesquelles je présente le père d’Alexandrine de Moriolles.

Introduction
Alexandre de Moriolles (1760-1845)
C’est un émigré de la Révolution, installé en Pologne, où il a notamment été au service du grand-duc Constantin Romanov, frère des tsars Alexandre 1er et Nicolas 1er, comme précepteur de son fils Paul, puis simple « commensal ».
Il a connu Chopin à l’occasion de prestations musicales de celui-ci au palais du Belvédère.

Alexandrine de Moriolles
Chopin a aussi été lié avec Alexandrine de Moriolles, qui est citée dans sa correspondance et apparaît dans toutes ses biographies, généralement  présentée comme la fille du précepteur de Paul, ce qui si on y pense un peu n’est pas très probable : comment une enfant (vers 1820) serait-elle la fille d’un homme né en 1760 et surtout d’une femme (Elisabeth de Bertrand) née en 1763 (et décédée en 1843, toujours épouse d'Alexandre) ?
Ce ne serait pas absolument impossible, mais en réalité il s’agissait de leur petite-fille.
D’autre part, le prénom d’Alexandrine correspond peut-être à un usage, mais elle avait probablement pour vrais prénoms « Elisabeth Alexandra ».

Cette seconde page est consacrée aux textes de personnes qui l’ont connue directement ou indirectement ; la troisième sera consacrée aux documents d’état civil la concernant.

Textes
1) Chopin
Lettre à Titus Woyciechowski, 27 mars 1830
Traduction 1 (lien)
« Mlle de Moriolles sent me a laurel wreath and today somebody else sent me a poem. »
Traduction 2 (lien)
« Moriolowna [Mlle de Moriolles] sent me a laurel wreath, and today I received somebody’s verses. »
« Yesterday I dined at Moriol’s(1) and went on a party at Diakow’s, where I saw Soliwa.
(1) Count M. de Moriolles; tutor to the son of the Grand Duke Constantine of Russia. Chopin was on terms of friendship with de Moriolles’ daughter (referred to a « Moriolka ») and had played before the Grand Duke at the palace in Warsaw. »
Analyse
Chopin n’indique pas ici le prénom de « Mlle de Moriolles » ; noter que dans l’original (en polonais) il utilise une forme polonaise en –owna, qui signifie fondamentalement « fille de – » ; la traduction « Mlle de » est une interprétation (qui en français s’applique à une jeune fille, alors que –owna peut aussi concerner une enfant.

2) Avant-propos aux Mémoires du Comte de Moriolles
A leur sujet, voir la page A propos d'Alexandre de Moriolles)
L’ouvrage n’a été publié qu’en 1902 ; l’auteur de l’avant-propos, l’historien Frédéric Masson n’a pas connu Alexandrine, mais il a été en contact avec des membres de la famille.
Voici ce qu’il écrit à la fin de sa présentation :
« Dans tous ses voyages, il ][le comte de Moriolles avait pourtant été accompagné par sa femme, née Elisabeth de Bertrand, qu'il avait épousée avant d’émigrer. Il avait plusieurs enfants qui moururent en bas âge. Un seul fils survécut avec lequel il se brouilla à cause d'un mariage et qui mourut du choléra à Moscou en 1831. Dès avant, M. de Moriolles avait recueilli les enfants de ce fils, en particulier une fille qu'il attacha à sa branlante fortune. Il se fixa d'abord à Dreux ou un parent lui avait laissé quelque argent. De plus il avait recueilli des sommes du milliard des émigrés. Mais les trente mille livres de rente dont il jouissait ainsi lui parurent un sort misérable ; il s'ennuya, car il avait la nostalgie d'une cour, et transporta ses pénates à Lorient. Sa femme y mourut en 1843 et, ruiné par un homme d'affaires infidèle, il épousa l'année suivante la gouvernante qui dès 1825 était à son service. Il mourut un an après, le 30 juin 1845.
Après sa mort, sa petite-fille épousa le commandant Kerdrain, fils de l'amiral de ce nom, et c'est à t'un des fils de madame Kerdrain que, sur la gracieuse entremise de sa belle-mère, madame de La Touche, le public devra la publication de ces souvenirs. »
Analyse
Frédéric Masson ne donne malheureusement pas de détails (prénoms, dates de naissance) sur la descendance d’Alexandre de Moriolles, mais ce texte permet d’établir
1) qu’il n’a pas eu de fille ayant suffisamment vécu pour connaître Chopin
2) qu’il a eu par son fils une petite-fille, recueillie avant la mort du fils (en 1831).
Il indique que cette petite-fille s’est par la suite mariée à Lorient avec un officier de marine nommé, ce qui ouvre la possibilité de recherches d’état civil (page suivante).

3) Mémoires du Comte de Moriolles
A venir (Frédéric Masson indique qu’il dit peu de chose de sa propre vie de famille).

A suivre




Création : 9 juin 2018
Mise à jour :
Révision :
Auteur : Jacques Richard
Blog : Sur Frédéric Chopin Questions historiques et biographiques
Page : 333. Alexandrine de Moriolles 2
Lien : http://surfredericchopin.blogspot.com/2018/06/alexandrine-de-moriolles-2.html







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